Je vous écris en direct de la plage de notre site, une magnifique pointe de sable d’où nous pouvons voir le soleil se coucher. La lumière est dorée, les sons de la nature nous bercent. Nous sommes ici, bien installées sur notre premier campement.
2 mains de distance
Ce matin, nous nous sommes réveillées au son de Three Little Birds au ukulélé et des voix harmonieuses de Colleen, Myriam et nos facilitatrices Ève-Marie et Marie-Michelle. On sentait la fébrilité dans le gîte. Déjeuner de crêpes, thé, café et déjà on prépare les bagages pour notre journée de rabaska-camping. Nous avons 2 mains (ou 10 km) de distance à parcourir. Allons-nous y arriver?
On pagaie au soleil, derrière moi, Caroline (notre médecin) et Amy échangent ensemble sur des idées, des rêves, des ambitions, des visions et des projets qui ont dû être mis sur pause, mais qui sont toujours là comme des points de repère lointains. C’est bon d’être dehors, sans écran, simplement.
Le Café de la Pointe
Le temps passe plus vite qu’on pense. On arrive sur le site de notre dîner. L’équipe logistique composée de Charles-Antoine, Éric et Serge nous accueille avec de grands sourires, des breuvages chauds, une bâche bien montée et leurs tabliers « brandés » du Café de la Pointe. C’est comme l’équivalent d’un tout inclus réconfortant, version camping sauvage. On se sent choyées.
Siffler comme une bouilloire
La pluie commence, le timing est parfait. On est au sec, au chaud et on prend une pause pour manger à l’abri. Myriam décide de nous enseigner comment siffler avec nos mains. Les filles éclatent de rire, on découvre que Monica siffle comme une bouilloire. Tout le monde essaie et notre moment devient de plus en plus hilarant. Avant de repartir, on joue à Yee Haw! Probablement la plus longue partie de l’histoire. Personne ne voulait arrêter de jouer, c’était un beau moment de connexion et de plaisir.
Le retour de la lumière
La pluie cesse et nous reprenons la route vers notre site pour la nuit. Isabelle décide de barrer le rabaska, c’est sa première fois, elle est douée. On prend un temps d’arrêt à la paroi éléphant. Là-bas, on décide de laisser partir ce qui ne nous sert plus. Un cri collectif en signe d’une grande libération, suivi d’un silence rempli de sens, de compréhension et d’un soutien mutuel qui ne s’explique pas. Le soleil sort à nouveau et l’eau se met à scintiller. Le combo des arbres de couleur et de l’eau qui brille est parfait. On apprécie, on admire, et puis déjà, on arrive à destination. Cris de joie, célébrations, on est fières de ce qu’on a accompli ensemble.
Scintillement et risotto
On prend un moment pour installer notre campement, puis on se donne rendez-vous à la plage pour regarder le soleil se coucher. Certaines se baignent, Katherine et Jessica profitent du lac, Leah lit un livre, Jessie et Sophie discutent pendant que Liz contemple le paysage. On immortalise cette journée avec notre photo de groupe officielle, un bon risotto aux betteraves sur le bord du feu et un cercle de partage sincère et authentique. On est comblées, accomplies, détendues et soulagées!
Geneviève Locas
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