Ce matin, les aventuriers ont eu le plaisir de voir leur traditionnel réveil matin/sonnerie de téléphone cellulaire transformé en douce chanson interprétée par le duo de l’heure à la guitare et au Ukulele. Ce doux réveil allait donner le ton à la journée. C’est dans un épais brouillard que la navigation se fera aujourd’hui. Après un succulent déjeuner servi par «Mom», la cantinière de la Base de plein air Air Eau Bois, il était plus que temps de passer en deuxième vitesse pour finaliser la préparation de l’expédition.
C’est donc avec beaucoup d’attention que chacun écoute les conseils avisés de Catherine et Marc-André pour savoir comment bien empaqueter son matériel d’expédition afin qu’il reste sec. Cette automne, la mode est au «kit de jour» et au «kit de soir», des trousses de plusieurs couches de vêtements aux couleurs variés ayant chacune des propriétés différentes.
Une fois la préparation terminée, c’est avec enthousiasme et satisfaction que les deux équipes de rabaska se forment et donnent leurs premiers coups de pagaies sous une très légère bruine. Le réservoir Poisson Blanc est mythique, calme et accueillant. La brume épaisse donne un défi supplémentaire à ceux qui s’essaient à la navigation. Se repérer sur ce grand réservoir parsemé d’îles et d’ilots n’est pas évident mais ils y parviennent. Dans la première portion de la journée, Elyse s’intéresse à la position de barreur dans le rabaska. Arrivée à l’heure du dîner, elle maîtrisait parfaitement les techniques.
Après quelques chansons, énigmes, collations et plusieurs coups de pagaies, le groupe arrive sans trop de peine à l’île à l’Aigle, au site où nos logisticiens Antoine et Pascal les attendaient pour un copieux dîner. «Wow! C’est vraiment du camping de luxe» s’exclament plusieurs à la vue des toiles déjà montées pour nous protéger de la fine pluie. De la soupe fumante, un feu de camp réconfortant, sans oublier le système de tri des déchets (poubelle, compost et recyclage) qui réjouit particulièrement Joëlle. Une fois bien rassasié, le groupe entreprend la deuxième section du trajet qui les amènera jusqu’au site de campement qui est situé sur le territoire du Parc régional du Poisson blanc. D’autres personnes se proposent pour apprendre à diriger le rabaska : Joelle et Morgan, alors que d’autres sont vraiment confortables dans la position du bout avant pour rythmer la cadence des pagayeurs : Marc-André L.
Lors d’un bref arrêt sur une plage pour se soulager un peu la vessie et prendre un pause, un élan de sympathie et de solidarité s’empare des membres du groupe alors que Zoé trébuche en sortant du rabaska et tombe à l’eau. En moins de deux, tout le monde lui propose son aide, son chandail, sa tuque, ses bas et en quelques minutes à peine elle retrouve son sourire grâce à du linge sec.
En touchant la rive du site de campement, tout le monde s’affère d’abord à l’installation du gros dôme qui servira d’abri à la majorité du groupe pour la nuit. Avec un peu d’expérience, Sophie et Ludovic entreprennent d’orienter le groupe pour ériger ce palace de camping. Ce n’est pas une mince affaire, mais une fois le travail accompli, tout le monde est bien fier d’y installer son matelas et son matériel pour la nuit. Cet espace devient en quelques secondes un lieu chaleureux et rassembleur où il fait bon se compter des histoires. Avant le souper, certains plus courageux (ou plus orgueilleux) que d’autres iront faire trempette dans le lac, parmi ceux-ci : Joëlle, Élyse, Ludovic, Marc-André G. et Bruno.
Ce soir, c’est autour d’une grande tablée que la «tribu» est réunie pour partager un succulent repas chaud concocté avec beaucoup de petites attentions de la part de nos deux cuistots-logisticiens. Les fous rires et les histoires laissent voir que tout le monde est heureux et confortable parmi ces nouveaux compagnons d’expédition. Le groupe s’installe bien au chaud dans la tente pour la nuit, dans l’espoir d’un peu plus de soleil. La journée de demain est remplie de promesses, de nouveaux défis et d’inconnus.