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Catégories

Expéditions

Auteur

Louis-Étienne Prévost

Jeudi soir, après discussion entre les facilitateurs et les guides, il est décidé que l’on restera au même endroit aujourd’hui vendredi et que l’on peaufinera notre technique d’eau vive en au calme, puis qu’on pratiquera comment nager en rapide de façon sécuritaire et ce sera finalement en après-midi qu’on commencera à pratiquer dans les rapides.

Comme l’un des objectifs de l’expé est de se faire de nouveaux amis, les équipages sont modifiés et tout le monde a de nouveaux partenaires.

Puis vient un autre apprentissage essentiel, c’est-à-dire, comment nager dans un rapide si par malheur on se retrouve à l’eau. C’est lorsqu’on réalise qu’on va devoir littéralement se mouiller que ça devient sérieux. Soudainement, c’est beaucoup plus silencieux au bord de l’eau. Peut-être même que certains regrettent de ne pas avoir prêté vraiment attention aux explications des guides. Julien revient sur le sujet pour être certain que tout le monde ait bien compris ce qu’il faut faire.

Chacun à son tour tout le monde se jette à l’eau pieds devant fesses et pieds relevés en faisant la godille avec les mains. Nick aide au départ et Jake est à mi-parcours tandis que Amy assure la sécurité en bas du rapide. Ce n’est pas évident comme manœuvre et on sent l’inconfort chez quelques-uns. Cependant cette technique est un incontournable pour assurer la sécurité des participants au cours des passages de rapides que nous aurons à faire durant le reste de notre séjour sur la Spanish et doit donc être pratiquée.

Ne voulant pas demeurer en reste, les bénévoles font tous la même chose et certains même avec entrain et enthousiasme.

On revient dîner et les burritos au poulet trouvent rapidement preneurs.

Et c’est reparti parce que l’après-midi sera aussi chargé : il faut que tous les outils techniques soient au moins apprivoisés avant de se mettre à enchainer les kilomètres et les rapides R2 et R3 que nous rencontrerons en cours de route.

Premier apprentissage de l’après-midi : comment lire un rapide. Si on veut descendre sécuritairement et avoir du plaisir, il faut savoir ou passer pour éviter les obstacles.  Les guides essaient bien de rendre la présentation vivante mais on sent que c’est encore abstrait pour plusieurs. Mais il ne faut pas s’en faire car après une ou deux rapides ces notions prendront tout leur sens.

Finalement, le point d’exclamation de la journée! C’est le moment de mettre en pratique tous les apprentissages des deux derniers jours.  Enfin, on va descendre un rapide. On ressent dans le groupe encore une fois un mélange d’excitation et d’anxiété. Mais le risque perçu par les participants est beaucoup plus élevé que le risque réel.

On est vraiment après réaliser une activité qui donne tout son sens au mot aventure.

Tous le monde réussit la descente et il n’y a aucun chavirage. Tout le monde en sort à peu près sec et absolument heureux. Certains portagent les canots jusqu’en haut du rapide et refont une deuxième descente. On voit très bien les sourires et probablement qu’on peut entendre les cris d’encouragement à quelques kilomètres à la ronde.

On clôt cette journée avec un petit retour où tout le monde évalue sa journée sur une échelle de 1 à 10 et en disant ce qu’il a le plus apprécié et ce qu’il corrigerait pour les autres journées.

Aperçu de la journée de demain samedi :  une distance de 17 kilomètres à parcourir et quelques rapides à se mettre sous la dent.

 

Louis É. Prévost,

Votre raconteur attitré.