Ce matin on se réveille avec un beau petit couvert de neige à l’extérieur. Quelle belle surprise! Pour être franche, la magie de la neige blanche manquait un brin hier quand nous sommes arrivés les pieds dans la boue.
On nous attend pour déjeuner à 8h et encore une fois c’est délicieux. Une fois que c’est fait, les premières tâches sont attribuées aux participants. En alternance, deux par deux, ils devront aider à servir les repas, à desservir et à essuyer la vaisselle.
Tous sont ensuite invités à aller s’habiller pour une première sortie sur le territoire autour du chalet principal. On commence notre séjour tranquillement avec quelques jours d’adaptation à notre nouvel environnement, à l’équipement, à la gestion des couches de vêtements en fonction la température, et plus encore. On veut s’assurer d’être bien outillés lorsque nous quitterons le chalet dans quelques jours pour s’aventurer dans tout ce que la magnifique nature a à nous offrir.
Mauricio nous partage des notions importantes sur l’épaisseur de la glace. On apprend quel est le seuil minimum d’épaisseur nécessaire pour naviguer sur les glaces, seul, en groupe, en motoneige et à bord d’un véhicule plus lourd.
On apprend ensuite à charger les traîneaux que nous utiliserons lors de nos grands déplacements. Question de tester les notions enseignées, une course à obstacle est organisée par nos deux guides Mauricio et Chloé. Deux équipes sont formées de participants et de membres de l’équipe impliqués avec la fondation. À tour de rôle les joueurs doivent traîner un membre de leur équipe sur le parcours et la première équipe où chacun des participants a occupé les deux positions, soit traîner et être traîné, gagne la partie. Les encouragements, les rires et la camaraderie sont au rendez-vous. La chimie du groupe est assez incroyable.
Les personnalités font de plus en plus surface. Owen est vif d’esprit comme peu de gens que j’ai rencontré. Un peu comme un grand frère, Thomas est posé au sein du groupe. Florence prend de plus en plus confiance sachant qu’elle est l’unique participante francophone au sein du groupe. Desmond nous parle de son chez lui, le Nunavut, où il fait d’ailleurs beaucoup plus froid, mais aussi où les paysage sont si différents. Pixie qui travaille si fort pour apprendre le ukulélé à temps perdu et nous charme autant avec son humour qu’avec son assurance. Keiran qui me répète que plus tard elle aussi aimerait pouvoir prendre des photos sur les expéditions. Mykhailo qui laisse tomber sa carapace peu à peu pour laisser place à un sourire flamboyant. Anna qui nous exprime cette curiosité et ce plaisir à découvrir le plein air. Annabelle qui n’a définitivement pas froid aux yeux. Jillian qui nous démontre son courage en vainquant sa peur de marcher sur le lac gelé.
Pour clore cette première sortie, on se rapproche du chalet pour une discussion à propos des valeurs qu’on souhaite inclure dans notre vie de groupe pour le reste de l’aventure. C’est un contrat de groupe pour assurer le bien-être de tous et chacun tout au long de notre séjour. Respect, compassion, inclusion, écoute, empathie, encouragement, respect des limites qu’elles soient physiques ou psychologiques, s’aider les uns les autres et avoir du plaisir avec chacun.
Le fait d’être en position statique pendant un certain moment, cela permet au froid de s’installer et on ne se fait pas trop prier pour entrer et se régaler d’un excellent dîner.
En après-midi, on repart pour une sortie de rando de 2,5 km. On traverse le lac à la file indienne en suivant Mauricio question de s’assurer que personne ne s’aventure là où la glace n’est pas suffisamment épaisse. On s’aventure en forêt, on monte, on redescend, un à la fois on traverse une rivière sur un petit pont, on s’accroche à des câbles pour nous soutenir dans les pentes escarpées, puis on atteint notre destination : un point de vue incroyable sur la rivière située plus bas. Chloé nous sert un chaud breuvage à la pomme qui nous rappelle à tous le temps des fêtes. Catherine nous propose, maintenant que nous sommes loin des stimuli constants de la ville, de prendre un moment pour apprécier le silence, pour respirer l’air frais, pour sentir le vent sur notre peau et la neige qui nous flatte le visage (parce que oui la neige tombe toujours, des petits flocons définis à la perfection qui tombent au ralenti). C’est un moment parfait pour se recentrer et revenir à l’essentiel.
On reprend le trajet en sens inverse afin de rentrer au chalet. Nous avons du temps devant nous alors les participants en profitent pour aller relaxer dans le sauna sec qui se trouve dans un bâtiment non loin derrière le chalet. À l’intérieur du chalet, accompagnée de son ukulélé, Catherine initie, un groupe de musique chantant qu’on écouterait pendant des heures et des heures.
Tout le monde prend place à table pour un deuxième souper succulent. C’est beau de voir autant de gens attablés tous ensemble pour déguster les chefs d’œuvres que nous ont concocté avec amour Nikoline et Baris!
On se dirige ensuite au salon pour une discussion sur la journée que nous venons de passer tous ensemble. En moyenne, la journée a reçu une note de 8 sur 10 selon l’appréciation de tous. Les moments forts sont marqués par le temps de silence en montagne, la compétition amicale sur la glace, les chansons dans le salon, la randonnée en forêt, la neige, le sauna et avoir pris le temps de contempler ce qui nous entoure.
La soirée se termine avec une grande partie de boulette organisée et arbitrée par le maître du jeu, Mauricio!
Ça s’annonce assez enflammé et festif comme partie, on s’en reparle demain! 😉
Laurence Yelle, photographe-blogueuse pour la fondation Sur la pointe des pieds.
En images
