Notre départ de l’Île-à-la-ciboulette se fait tard, les jeunes ayant fait la grasse matinée. L’angélus de Girardville – le village le plus proche, à plus de 70 kilomètres de nous – devait sonner lors de la mise à l’eau. Les jeunes se couchent tard, parfois passé minuit. Il faut dire que notre rencontre avec le crépuscule se fait également tardive : les étoiles ne tapissent le ciel que vers 22h15 voire 22h30. Nous avons adopté l’attitude nord de la latitude nord.
Nous arrêterons pour le lunch à l’Île Shnitzel, aussi connue sous le nom de l’Île-à-la-toilette panoramique. Je laisse aux jeunes le soin de vous expliquer les raisons qui sous-tendent cette appelation… À Marie-Claude en particulier.
La journée, errant dans les teintes de gris, est néanmoins marquée d’un événement haut en couleur : Corry et Jenn se sont baignés! Jenn nous avouera qu’il s’agit même de la première fois de sa vie qu’elle nage dans un plan d’eau naturel. Eux-mêmes ont encore peine à y croire.
En route vers notre site de campement, la Pointe-à-l’orignal, Les pagaies trainent dans l’eau. On ne pagaie plus, on brasse de la soupe. Les canots sont bien souvent plus bruyants que leurs occupants. Hormis que l’on entende à quelques reprises des « Quand est-ce qu’on arrive? ». La fatigue commence à prendre le dessus sur la fougue des premiers jours.
Au campement, un comité d’accueil volant – que nous commençons à bien connaître – nous souhaite la bienvenue. Ils sont particulièrement voraces en cette fin de journée chaude, humide et sans vent. Curieusement, les jeunes ne s’en plaignent plus. On pourrait penser qu’ils sont en voie de devenir des campeurs chevronnés. D’ailleurs, Sara peut dorénavant fermer son baril toute seule…
JF nous fait la démonstration de jeux d’équilibre en apéro. Catherine G., arborant comme toujours son plus beau sourire, nous fait le service au repas. Un jeu de mime nous servira de digestif. Vanessa ne dormira pas à la belle étoile. Dommage qu’elle se soit défilée. Un dôme d’étoiles filantes elle aura manqué.