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Valerian Mazataud

Il était à peine plus de 15h00. On venait alors d'arriver au camp Eau-Air-Bois. Catherine avait posé « LA » question. Une question quasi existentielle, mais qui allait décider du reste de notre voyage. «Quelle est votre sorte de chips préférée?». Tout un lendemain de débat des chefs. Le sel & vinaigre l'a emporté haut la main, suivi de loin par les Pringles (tous parfums confondus). Bref voilà les présentations étaient lancées, et la discussion portait maintenant sur des sujets secondaires, telles que nos vies, nos prénoms, nos attentes, lorsque Catherine nous avoua que de toutes manières, il n'y aurait pas de chips, encore moins de Pringles et sans doute pas au sel ni au vinaigre....

Oui, oui, cette expédition se passerait sous le signe du naturel et non de la patate transformée, mais c’était tant mieux, car on pagaie moins bien avec les doigts gras. Le programme est vaste, presque aussi grand que le réservoir du Poisson blanc et nous avons à peine 4 jours pour l’explorer. Savez-vous que l’on trouve au hasard des eaux de cet immense bassin, des îles aussi exotiques que l’Île perdue (quand même en gros sur la carte), ou la terrible Île mystérieuse, une véritable légende parmi les campeurs du camp Air Eau Bois ? Saviez-vous aussi que le réservoir n’est pas tant connu pour son poisson blanc que pour son «poisson-canard» (le wickwick)? Mystère encore, ce paquet scellé de ducktape et que l’équipe se décidera à ouvrir à un moment de célébration ou pour se remonter le moral. Au choix.

Voilà donc, mystère, nature et aventure, la table est dressée pour les jours à venir. Nos outils pour découvrir ce monde qui s’offre à nous : un Rabaska, 12 pagaies et 23 bras (je compte en effet me garder un bras pour prendre des photos). Aujourd’hui donc, premiers tests de mise à l’eau. Résultat, le Rabaska file comme un poisson-canard sur les eaux chaudes du réservoir. À l’arrière, un canot tente de le suivre, mais peine perdue, il ne parviendra jamais à le rattraper. À son bord? Mario, fondateur de la Pointe des Pieds et logisticien de l’expédition, et Charles-Édouard, étudiant en technique de plein air à Chicoutimi. On est donc loin d’avoir affaire à des amateurs et c’est vous dire combien ce Rabaska s’est trouvé une équipe naturellement soudée et synchro.

Alors fin prêt à partir? Oui, ou presque. Après le souper, l’indispensable prière pour le beau temps devant le totem du camp, et quelques chansons, il nous restait à planifier notre parcours sur la carte et à découvrir le matériel. Deux manteaux et un pantalon imperméables, une veste polaire, une veste en duvet, un sac de couchage très doux, un tapis de sol très compressé, des tas de chaussettes de toutes sortes, et même… des gants de vaisselle. Demain matin, il nous restera à emballer tout ça dans de gros sacs étanches et en route… ou plutôt en eau.

Ne reste en fait qu’à vous présenter les participants à cette aventure.

Venus de Montréal et des alentours voici, Etienne, Robin et Alexia, mais aussi Layla, une véritable vétéran de la Pointe des Pieds, puisqu’à à peine 14 ans, elle en est déjà à sa 2ième expédition. Venu, de Lachute, voici William, et dernier mais pas des moindres, Alexandre, de Casselman, au sud d’Ottawa. Cette équipe de choc est assistée par deux accompagnateurs, Marc-André et Catherine, une équipe médicale de pointe, Linda, Naila et Marjorie, ainsi qu’une équipe de logistique expérimentée (même si elle ne pagaie pas très vite), Mario et Charles-Édouard. Quand à moi, Valérian, modeste blogueur, je me chargerai d’observer ce petit monde et de vous rapporter le meilleur.

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