Date

Catégories

Bénéfices, Expéditions

Auteur

Catherine LaRoche

Karine sur le réservoir du Poisson Blanc

Les expéditions ont laissé place à des aventures différentes, des aventures virtuelles. La pandémie nous a enlevé la plupart de nos repères ; il en a été de même pour les jeunes atteints de cancer. Pour certains les traitements continuaient et pour d'autres, c'est le long chemin de la rémission qui s'amorçait, et ce, en solitaire.

Comment allions-nous pouvoir continuer à avoir un impact positif sur leur vie malgré la distance et notre incapacité à partir en expédition? La question, nous nous la sommes posée et nous en sommes arrivés à une formule nous permettant d’atteindre nos objectifs différemment, et ce,  en acheminant par la poste aux participants les ingrédients leur permettant de concocter leur propre aventure. Le taux de succès de ce programme alternatif a largement dépassé nos attentes.

 

L’appel du nord de Karine

Après un retour au travail à l’automne 2019, Karine se sentait fin prête pour la grande aventure proposée par la fondation Sur la pointe des pieds en collaboration avec Nurrait | Jeunes Karibus. Tout l’emballait dans ce projet en terre inuite, qui serait sous le signe de la nouveauté pour cette jeune enseignante de Montréal. Partir en ski de randonnée à la découverte du Nord québécois, prendre part à des échanges avec de jeunes habitants du Nunavik, se retrouver avec des personnes qui ont vécu la même chose pour ainsi sentir qu’on n’est pas seul… Bref, elle a eu l’appel de l’aventure, l’appel du Grand Nord!

«J’étais fébrile à l’idée de vivre cette aventure en compagnie de personnes qui me comprennent, qui ont les mêmes repères»

 

Perdre tous ses repères

Lorsque le nouveau terme de Coronavirus fut sur toutes les lèvres, tranquillement, les attentes de tout un chacun diminuèrent. La menace d’une pandémie planait et plusieurs portes se fermaient. Karine, qui venait d’effectuer un retour au travail suite à ses traitements, se retrouvait à la maison. Loin de ses étudiants pour qui l’année scolaire avait abruptement été interrompue. Au même moment, on lui apprenait que l’expédition au Nunavik n’aurait pas lieu, mais que la fondation préparait une aventure alternative et adaptée à la situation.

«J’ai eu le sentiment de me faire arracher le tapis sous les pieds. J’ai perdu mon local, la routine de l’école, la dynamique avec mes élèves… Le concept de « normal » dans le fond. J’ai perdu mes repères. Sur le coup, l’annulation de l’expédition n’a pas eu d’impact parce que mon quotidien était déjà bousculé. C’est par après que la déception de ne pas partir au Nunavik est arrivée.»

Lorsque la fameuse boîte préparée par la fondation arriva à son domicile, c’est un sentiment de confusion qui l’habita au début. Puis, c’est l’excitation qui prit le dessus. Bien que le Nord en boîte était une formule bien différente de celle à laquelle les jeunes s’étaient initialement inscrits, les composantes de partage et de découverte culturelles étaient bien présentes. «Ça n’a pas remplacé l’expédition, mais ça venait cocher toutes les petites choses que je recherchais.» Tous les matins de cette aventure en boîte, le sentiment d’excitation était au rendez-vous et chose certaine pour Karine, ça faisait du bien, particulièrement dans le contexte actuel!

«Une belle touche de lumière pendant la pandémie!»

 

Redécouvrir l’amour du plein air

Karine avait pris conscience au courant de l’automne de l’impact positif du plein air dans sa vie. Elle souhaitait y laisser une plus grande place et avait même fait l’acquisition d’une tente en vue de futures aventures. Elle était prête et avait besoin de cette expédition en plein air. Le Nord en boîte aura alimenté encore plus son envie de prendre part à cette expédition de la fondation dans le futur. Pour elle, la flamme était allumée. Le besoin d’être dehors et de vivre dans le moment ne pouvait plus être ignoré.

 

Son prochain objectif sera de s’attaquer à l’acropole des Draveurs, un endroit magnifique qui lui permettra assurément de voir au-delà de son horizon.

 

Entre temps, elle s’évade en plein air et dessine quand elle ressent le besoin de s’arrêter. Des croquis qu’elle décrit comme étant un peu flous et minimalistes, mais qui lui font un grand bien. En voici quelques-uns réalisés au courant des dernières semaines à Oka.